Les métiers du nucléaire
Le nucléaire est un secteur de défis et un domaine d’excellence de l’industrie française. Son leader, le groupe EDF, vit une période unique en matière de renouvellement de ses compétences, notamment pour l’exploitation et la maintenance de ses centrales. Quelles sont les opportunités ? La réponse de Muriel Hautemulle, directeur délégué RH à la Division Production Nucléaire (DPN).
Quelles sont les perspectives de recrutements de techniciens à la DPN en 2012 ?
Le groupe EDF vit un moment particulier de son histoire. En effet, les centrales ont été construites dans les années 80 et 90, et les professionnels qui les exploitent partent aujourd’hui à la retraite. En 10 ans, la moitié, voire plus selon les métiers, nous quitteront. Nous travaillons depuis 3 ans déjà au renouvellement des compétences, avec à la clé de nombreuses opportunités pour de jeunes Bac +2/3 et des prévisions de recrutements de l’ordre de 1 000 personnes par an.
EDF a un défi industriel à relever. Nous sommes convaincus que ce défi est avant tout une aventure humaine
et passe par un investissement fort dans les hommes et leurs compétences.
L’accident de Fukushima a t-il un impact sur votre manière d’envisager le métier ?
En tant qu’exploitant nucléaire responsable, EDF tire des enseignements de cet événement. Nos installations ont été contrôlées, et il en ressort un haut niveau de confiance dans notre politique de sûreté. Le groupe a décidé de renforcer encore son niveau d’exigence, et cela se traduit aussi par un investissement fort dans les compétences. Ainsi à la DPN, nous réalisons plus de 2 millions d’heures de formation par an. Nous développons cet effort pour atteindre 2,5 millions d’heures dès 2012.
Quelles formations de techniciens ciblez-vous et dans quels métiers débutent-ils ?
Les jeunes techniciens sont appelés à débuter dans les métiers de la conduite et l’exploitation des centrales, de la maintenance des installations, de la radioprotection, de la chimie… Les spécialités : les automatismes, la mécanique, la chaudronnerie, la robinetterie, l’électricité, ou encore l’environnement. Nous ciblons une quinzaine de formations mais pas exclusivement : BTS CIRA, Maintenance industrielle, Electronique ou DUT de mesures physique, chimie, radioprotection, Licence pro techniques et scientifiques.
L’alternance est-elle une voie d’entrée privilégiée à la DPN ?
L’alternance est en effet un formidable moyen pour nous de repérer et intégrer des collaborateurs. La DPN accueille plus de 800 alternants de tous niveaux, du CAP à Bac +5. Notre président Henri Proglio a d’ailleurs souhaité engager une nouvelle dynamique pour la formation en alternance. L’objectif est qu’au moins 25 % de nos recrutements Bac +2/3 soient issus de l’alternance. Cet engagement se traduit aussi par une formation renforcée des tuteurs et l’accompagnement vers l’emploi des jeunes.
Comment se déroule l’intégration des jeunes embauchés ?
Ils sont pris en charge par un tuteur. Ils suivent aussi systématiquement une formation de 12 à 14 semaines, sur les savoirs communs du nucléaire. Cette étape crée des liens entre les jeunes recrues dans un esprit de promotion. Selon leur métier, ils sont ensuite formés tout au long de leur parcours. EDF se préoccupe également de l’épanouissement et du bien-être de ses salariés, de la qualité de vie au travail. Nous offrons aux jeunes diplômés des parcours, des possibilités d’évolution en fonction de leurs envies, de leur énergie et de leurs compétences et les accompagnons dans leur développement. Ils peuvent évoluer dans leur métier, vers des fonctions de management ou d’expertise, mais aussi changer de métier ou division ou encore devenir cadre. C’est un des atouts d’EDF. J’ajoute que la filière nucléaire française est reconnue mondialement pour son expertise. Il est donc enthousiasmant et valorisant d’intégrer un leader avec la certitude d’être formé et d’exercer au meilleur niveau.
A. D-F
Contact :
www.edfrecrute.com